Me voilà parmi tant d’autres, une maman, Amélie, 25 ans qui est passée par la grossesse, la naissance et la vie avec un bébé. En voici donc un récit étapes par étapes. Je ne parlerai que de bébé 1 (et oui, bébé 2 est en cours de développement dans mon bidou !)
Le fameux « + » !

J’ai su que j’étais enceinte le 14 novembre 2009, à pile 23 ans (je m’en souviens encore, c’était mon anniversaire).
Nous nous sommes mariés en Juillet 2009 et nous voulions lancer les essais bébé un an après, pour profiter un peu. Mais, l’envie d’être maman est venu très tôt et donc, les un ans se sont transformés en deux mois ! Hop, le mois d’octobre marque le début des essais qui vont porter leurs fruits. Un mois après, me voilà enceinte.
A l’époque, je ne pensais pas que j’étais une chanceuse, qu’il y avait des femmes pour qui être mamans était un combat. Aujourd’hui, je réalise ma chance !

Et donc, ce 14 novembre, avec quelques jours de retard, je commence à avoir mal aux seins, ça tiraille. Pas de test, mais un pressentiment, qui me font dire que ça y est. Mais bon, on ne sait jamais, quelques jours après, je file chez le doc qui me délivre une ordonnance puis petite prise de sang dans la foulée (la première d’une longue série !!) et verdict : enceinte
P. mon mari, est content mais pas surpris, on a vécu ça ensemble, sans cachoteries ! Nous prenons le premier RDV chez le gynéco, un amour. On voit le sac gestationnel, tout va bien. Nous prendrons un RDV par mois, ça me va !
La grossesse : le premier trimestre 


Ca y est, l’aventure commence. Nous sommes un peu sur un nuage, nous réalisons sans vraiment réaliser.
Blurps et compagnie :
Le premier trimestre démarre et quel trimestre !! Nausées et vomitos à gogo sont mes amis quotidiens.  Fidèles au poste, ils ne me lâchent pas, même une journée. La simple odeur d’un plat peut me faire courir aux toilettes… 
Un jour, j’ai même demandé à P. de me faire un gratin dauphinois, sauf que dès qu’il a ouvert le four, l’odeur était pour moi insoutenable : il a mangé seul son gratin !
On me parlait des envies de femmes enceintes. Je n’en ai eu aucune, à part une fois à 23h00 un sandwich tomates mayonnaise jambon concombre (oui c’est très précis !!). Pour ne pas vomir, je carbure aux biscottes qui petit à petit seront elles aussi inefficaces. 
Après les joies de mon estomac, j’ai droit aux RDV mensuels au labo. Malgré le fait que j’ai toujours vécu avec des chats, que j’ai mangé pendant très longtemps de la viande peu cuite, me voilà non immunisée contre la toxo, moi qui ai  la phobie des prises de sangs !! Mais, je suis fière de moi, pas une fois je suis tombée dans les pommes, OUF ! 
Je fais le tri test, pas de soucis à se faire de ce côté là, Re OUF !
L’annonce à la famille :
La première à l’avoir su après P. c’est ma sœur jumelle, elle l’a su très tôt en fait, mais je ressentais le besoin de lui en parler, peut être ce fameux lien gémellaire qui se révèle alors ! Elle est toute émue et heureuse. Ma mère et mon autre sœur l’apprendront plus tard.
Ma belle famille l’apprendra lors des fêtes de Noël, c’est fou comme on a le cœur qui bat fort quand on l’annonce !! P. mon homme, le petit frère de la famille, papa ! Certains ont du mal à y croire !!
La grossesse : le deuxième trimestre 


Adieu les nausées, bonjour le diabète gestationnel !

Les nausées me quittent enfin au milieu du 4ème mois. 
Je revis, et reprends petit à petit des forces. Quelques jours plus tard, me voilà couchés, nous sommes en début de soirée, P. regarde la télé et moi, je tente de dormir car je reprends le boulot. Je mets mes mains sur mon bas ventre, et d’un coup, je sens deux petits coups très légers. 
J’appelle P. toute excitée : « je le sens, je le sens, ça y est !!! ». Il met sa main, on attend…. rien.
Il s’en va, et bébé me donnera un dernier coup avant que je ne m’endorme, émerveillée, un sourire aux lèvres.
Vient l’écho où nous pouvons connaître le sexe du bébé.
Depuis le début, nous nous projetons avec un garçon, tout bêtement car nous disons LE bébé, donc, … P. aimerait bien un p’tit boy, mais je le préviens, du côté de ma mère nous ne sommes que des filles (de mon arrière grand mère à ma grande sœur, nous n’avons eu que des filles !).
Mon homme a la pression !
Verdict : c’est…une fille ! Une petite déception de 5 secondes et nous voilà super heureux de cette pi chounette, qui en est bien une : un tout petit gabarit, dont il faut bien surveiller la prise de poids.
Le gynéco se veut rassurant, nous sommes petits, donc ça parait logique.
L’écho morpho n’est pas loin, tout semble en ordre, il ya tout comme il faut, là où il faut ! OUF !
Puis, on me prescrit le fameux test au glucose. Peuh, trop fastoche, jamais eu de soucis de diabète, je suis super confiante. Le test aussitôt fait (berk d’ailleurs !) j’oublie aussi vite que je l’ai passé. Sauf que.
Une semaine plus tard, je reçois les résultats. Et là, j’ai un doute : mon résultat est dans la limite haute. Que penser ? Je ne me poserai pas longtemps la question ! Mon gynéco m’appelle : et là « vous avez un diabète gestationnel« . 
PAF, une gifle en pleine figure. Moi, un diabète gestationnel ? Mais… Mais, je n’ai pas du tout le profil des futures mamans qui en font ! Alors là, moi qui pensais y échapper, me voilà complètement retournée. 
Et lui de continuer : « L’infirmière de l’hôpital va vous appeler pour prendre RDV pour récupérer votre appareil et prendre RDV avec la diététicienne« . 
Effectivement, quelques minutes après, je suis au téléphone avec elle, très gentille, elle m’explique la marche à suivre. Nous allons à l’hôpital avec mon homme, je récupère l’appareillage complet (encore des piqûres en perspective, youpi !) puis RDV avec la diététicienne.  Il faut que je pèse tout ce que je mange, et je ne dois pas manger tout ce que je veux…
Moi qui n’ai jamais eu à me soucier de mon poids, ou à faire un régime, ça me fait tout drôle.
Puis bon, je m’y fais à mes 10 piqûres quotidiennes, à me promener avec ma balance de cuisine. J’ai même réussi à trouver le menu de chez Mc do qui ne fasse pas exploser ma glycémie : un menu mac bacon avec salade et eau ! 
Héhé, faut bien se faire plaisir de temps en temps ! Bon sauf qu’une fois, je me suis plantée de menu et j’ai fait péter ma glycémie… Qui c’est qui s’est retrouvée devant la diététicienne toute penaude ! c’est moi !! 
Enfin, le matin c’est le plus dur. Son régime ne me convient pas, je suis à chaque fois à la limite de tomber dans les pommes.Elle me dit de rajouter un peu de pain…Youhou….
Mais ce qui m’a aidé, c’est le fait d’être tombée sur un super forum de mamans. J’y ai partagé tous ces moments (que je partage encore !) dont ce diabète et mine de rien, ça aide d’avoir des personnes qui vivent la même chose !
Le dernier trimestre : plus court que prévu !
Ça y est les achats bébés sont bien lancés, on se projette de plus en plus, Zoé (et oui on a enfin trouvé le prénom !!) a souvent le hoquet dans mon bidou et me déforme mon ventre, c’est énorme !
Cette dernière ligne droite est marquée par l’apparition de migraines ophtalmiques. J’ai eu un peu peur la première fois, je suis allée à la mater, mais apparemment ça arrive chez certaines futures mamans en fin de grossesse !
Les échos se suivent et se ressemblent : Zoé ne grossit pas assez. Le gynéco veut donc me voir toutes les 2 semaines, j’ai aussi droit à une suivi hebdomadaire par une sage femme avec monitoring et tout le toutim. Chose étrange tout de même car je croyais qu’avec un diabète gestationnel, le risque était d’avoir des gros bébés… Enfin.
 
Le gynéco me parle de la naissance (prévue le 25 juillet). Il me demande si je serai prête à avoir une césa. Je lui dit que oui, si cela s’avère nécessaire. Il pense qu’une VB serait faisable, vu la faible taille du bébé. Mais à confirmer plus tard.
 
Je profite des RDV avec la sage femme pour faire ma préparation à l’accouchement (oui, je sais, je m’y suis pris trop tard…tant pis !). Nous en venons à parler du D Day (la naissance) et je lui dis que je pense que j’ai peur d’être super stressée, de ne pas savoir gérer ce stress.
 
Elle me propose des cours de sophro. J’accepte, le premier est prévu pour le 06 juillet, on en profitera pour travailler la respiration etc.
Sauf que.
Je n’y serai jamais le 6 Juillet vu que mz’elle Zoé est arrivée le 2 Juillet, avec 3 semaines d’avance….
La suite la semaine prochaine