Tout à commencé vers ses 18 mois, environ. Alors que jusque là, je pouvais jouer à la poupée et le fringuer comme je le voulais, il à commencé à refuser certains vêtements.

Soit, me suis-je dis ; il commence à affirmer son caractère et sa personnalité, ça lui passera.

Je réessaye donc quelques semaines plus tard (la mère est tenace), mais toujours pas. Il continue à affirmer très très très fort son mécontentement.

 

Coraline

 

Me voilà bien emmerdée avec mes 10 mini chemises super canons sur les bras. Est-ce que c’est à cause du modèle ? Des carreaux ? des rayures ? Mystère.

Le temps passe et la « phobie » persiste ; les chemises et maintenant certains t-shirt sont toujours au placard.

Il est maintenant rentré à l’école et certains matins les crises sont plutôt malvenues.

Ayant éliminé les chemises, pensant que le problème venait d’elles, je ne comprend pas et ai du mal à tolérer ses sautes d’humeur et ses refus. Je m’énerve, lui cri dessus … le manque de temps  et la peur du retard n’aidant pas.

Et il m’a « rappelé à l’ordre »

Un matin, je lui enfilai un t-shirt col tunisien à rayure , de force. Je lui assurai en tirant sur son bras qu’il resterait caché sous son gilet ; il a capitulé.

Arrivés à l’école, devant le porte manteau, je le déshabille machinalement : la veste, le gilet … et hurlements. Des hurlements et une colère comme il ne m’en avait jamais fait.

Je l’ai consolé, me suis excusée et l’ai laissé les yeux tout bouffi dans sa classe.

 Remise en question

J’étais mal.

Sur le (long) chemin du retour, j’ai eu le temps de me repasser la scène du matin et de faire une petite remise en question : je cris, je suis brusque, je lui fait peut-être même un peu mal … quelque chose le dérange, lui fait « peur » et au lieu de l’aider, j’accentue son malaise.

Et puis partir à l’école dans ces conditions là, partir sur une crise, alors que nous allons être séparés toute la matinée (il n’y allait que le matin à l’époque) c’est à peine anxiogène.

J’ai donc décidé, dès le lendemain, de lui proposer deux t-shirt et de le laisser choisir. Et ça s’est bien passé;

Quelle est sa phobie vestimentaire ?

Oui, et le fin mot de l’histoire ? Et bien dès qu’il à su parler et exprimer correctement ses sentiments, nous avons compris qu’il n’aimait pas les boutons.

Pas de chemises, pas de polos, de gilets et de t-shirt avec des boutons (même avec des boutons de décorations). Il ne tolère que les pantalons, quelques vestes et les boutons pression.

Pourquoi ? Nous n’en savons rien. Peut-être est-ce le « trou » que fait la boutonnière qui dérange notre monsieur maniaque ; c’est la seule piste sérieuse que nous avons.

Inutile de vous dire que j’étais à mille lieux de m’imaginer une chose pareille ! La phobie vestimentaire, pourquoi pas … mais une phobie des boutons.

Depuis ils ont presque disparu de sa garde robe, tout est à fermeture éclair … en attendant que ça passe … un jour … j’espère.