Première partie ici.

Nous arrivons à la « salle », un lieu dont nous sommes tombés amoureux dès que nous l’avons vu. C’était tout ce que je voulais ! Une entrée majestueuse, des vieilles pierres, du fer forgé, un arbre centenaire, un cloître, des vignes et le chant des cigales ; il n’y aurait pas pu avoir un lieu plus parfait pour célébrer notre engagement (et accessoirement pour y vivre, mais c’est hors budget).

Les serveurs sont en place. Nous nous posons cinq minutes pour prendre des rafraîchissements  et surtout pour attendre les retardataires. Pendant ce temps, je vais discrètement jeter un coup d’œil au cloître pour voir si tout a été fait comme nous l’avions demandé. Je ne suis pas déçue,  le résultat est magique !

Nous ne voulions pas nous marier à l’église pour des questions de (non) croyances;  mais ne faire qu’un mariage à la Mairie ne nous emballait pas. J’aurais eu l’impression de faire un mariage « bâclé » … La cérémonie d’engagement (ou laïque) s’est donc imposé à nous (enfin surtout à moi).

Après avoir passé un an à l’écrire, la peaufiner, à tout régler à la minute près, à saouler ma mère avec, à choisir notre salle en fonction, à garder la surprise pour nos invités; le moment était arrivé. Le stress et l’excitation étaient au rendez-vous ! Est-ce que ça allait être aussi émouvant que je me l’imaginais ? Est-ce que tout allait bien se passer ? Comment allaient-ils réagir ?

Plus le temps de réfléchir, il va falloir y aller. Nous sommes en position devant le Cloître , les wedding planner ont installé les invités; les enfants d’honneur se sont rassemblés devant moi et mon grand-père me tient le bras.

Monsieur B. est devant nous avec sa mère, il attends que la musique soit lancée pour descendre l’allée délimitée par des pétales de roses (ça fait très Feux de l’Amour dit comme ça …).

 The Unforgiven III commence, et Monsieur B. s’avance … non pardon … court rejoindre « l’autel ». Pourtant c’est pas faute d’avoir répété ! On va mettre ça sur le compte du stress.

Ça y est, c’est à moi ! J’ai décidé de faire mon entrée sur une chanson de Coldplay.

Le cortège commence à avancer, mes enfants d’honneur sont trop mignons même s’ils ne savent pas trop où aller.  Je suis fière de Damien-la-malédiction (alias ma nièce), qui avait un an et demi à l’époque, et qui avance gentiment comme une grande. Je suis également fière d’être accompagnée par mon grand-père; et je pense qu’il est un peu fier aussi … même s’il n’a pas trop compris le concept de la cérémonie laïque.

J’ai rejoins mon mari tout neuf ; ma mère et mon beau père sont prêt à « officier ». Ils s’en sortent bien tous les deux ! Je suis épatée par ma mère  (grande timide devant l’éternel), on dirait qu’elle à fait ça toute sa vie. Il faut dire qu’elle la connaissait un peu par cœur la cérémonie, mais j’avoue qu’elle à bluffé tous le monde. Mon beau- père aussi à été parfait, mais nous savions qu’il allait être plus à l’aise.

Tout s’enchaine très bien : les textes, les musiques … Les intervenants défilent pour lire, les « rituels » sont exécutés : le lien qui représente notre union, les bougies qui représentent notre avenir …

Nous sommes mariés devant ceux que nous aimons, nous formons une nouvelle famille. C’est bizarre, mais c’est à cet instant que je me suis sentie vraiment mariée. Monsieur B. peut maintenant embrasser Mme B-N.

Nos témoins viennent signer le livre d’Or ; je n’ai pas pensé à faire de document exprès … tant pis ! Les invités viennent nous féliciter et puis sortent du cloître. Comme pour une Cérémonie à l’église, nous sommes accueilli à l’extérieur par des pétales de roses (je vous rassure, c’est pas ceux qui délimitaient l’allée).

Nous avons eu beaucoup de compliments, des personnes septiques au départ qui ont finalement trouvé ça très beau. Nous, nous étions heureux d’avoir été unis par des gens que nous aimions ; dans un lieu que nous avons choisi et surtout avec des textes en accord avec nos croyances. Cette cérémonie, c’était nous.