Mardi, c’était enfin le grand jour. Après avoir eu mon code du premier coup (pour la deuxième fois), je passais enfin l’examen de conduite (la veille de mon anniversaire).

Pour fêter ça – après tout ça fait plus de 15 ans que j’aurais du l’avoir, donc il fallait marquer le coup – mère nature à décider de me faire un petit cadeau.

Pas mes règles, non (cf.la pub), mais un temps apocalyptique … chose qui n’arrive quasi jamais dans le sud (le vrai sud, celui tout en bas à droite).

 

lost-highway-david-lynch

 

Mais elle à été sympa, elle m’a laissé – dans un premier temps – poireauter 3/4 d’heures dans le froid et le vent, mais sans pluie. J’étais la dernière à passer sur trois, car en tant que bonne veille de service, je n’avais pas à aller à l’école juste après (prends toi ça dans les dents).

Il faut dire que le centre d’examen, pieds dans l’eau, c’est bien … mais l’été. 

Arrivée présentable pour faire bonne impression, je ressemblais, au bout de trois quart d’heures, à Mme Mim. Cheveux hirsutes, crépus et collés par le sel des embruns.

C’est enfin mon tour  …

L’inspecteur est jeune (comme moi quoi); et ils racontent conneries sur conneries avec mon moniteur. Est-ce pour détendre l’atmosphère ? Est-ce un piège ? 

Ça parle console, ordinateur … je me détend … puis ça commence à parler de foot et là je me rend compte que c’est un piège, ils essaient de m’endormir/m’énerver.

Bref, je conduit en quasi autonomie, je connais le quartier par coeur et ne suis pas stressée. Je me fait reprendre une fois sur ma trajectoire, une autre sur ma vitesse (mon plus gros problème).

Il commence à pleuvoir. Connasse de Mère Nature.

Je termine mon « parcours » sous une pluie de plus en plus forte. Je fais une petite bêtise à la fin, juste avant de faire ma manoeuvre et j’ai peur que cela me pénalise.

C’est presque fini, et je me place pour ma manoeuvre. Je commence à reculer et là : trombes d’eau, vagues déchainées, grêle et foudre qui tombe sur la mer, pas très loin de nous.

Je ne vois plus rien, ni à l’arrière (mais bon c’est normal, me suis rendue compte que j’avais oublié de mettre les essuies glace #uhuh), ni dans les rétros.

Je me gare donc tant bien que mal, et reste dans la voiture pour répondre aux questions. je crois qu’il voulait me donner mon permis parce qu’il me demande « où est le pare brise », « peut-on faire réparer un impact », « par qui ? » (il n’a pas aimé que je réponde CarGlass, même si c’était de l’humour).

Je vous passe les heures qui ont suivis : les 10mn mn où on à cru que la voiture allait être emporté, le « déposage » de l’inspecteur à sa voiture … devant une flaque bien profonde (mouahahah).

Mon attente à l’arrêt de bus, les pieds dans l’eau … Les connards qui passent vite et nous éclaboussent des pieds à la tête. D’ailleurs, message perso pour ces gens là :

 

meme taken liam

 

Et puis l’attente. Trois jours bordel ! Et le moment où tu te liquéfies devant ton enveloppe.

Tu revois ton parcours, tes conneries; te remémores les remarques. Et même si ton moniteur te dis que ça va le faire, le doute subsiste.

Puis bon, c’est pas comme si j’en avais obligatoirement besoin pour avancer (dans tous les sens du terme). Ça met un peu la pression …

Je me décide enfin à l’ouvrir … et là :

 

réponse examen de conduite

 

Comment t’expliquer ce que j’ai pu ressentir à ce moment là …

 

gif joiegif carlton

Maintenant, il ne reste plus qu’à réaliser.