Clairement, vous pourriez m’appeler la Mère Richard, Madame tête-en-l’air, Madame dans la lune, ou Madame tête dans le cul (selon les jours) au lieu de Mme BN.

S’il y a bien une chose dont je me suis fait une spécialité, c’est les fails et autres moments de solitudes.

 

Bridget Jones

 

Par exemple, je ne compte plus les fois où je me suis rétamée, vautrée, gamélée, dans la rue. Une cheville tordue, un manque d’attention, une descente mal gérée et me voilà, au choix : le cul par terre, en mode grand-écart (aïe), en mode j’essaye de me récupérer mais j’ai l’air encore plus ridicule.

Mon amour propre pour ce genre de situation s’est fait la malle un jour ensoleillé de l’année 1993, où je me suis lamentablement ramassée devant un groupe de garçon, plutôt mignons et populaires, du collège (j’avoue, j’essayais de ma la péter …).

Depuis je tombe sans même y faire attention. Comme cette fois où, au téléphone avec Monsieur B., je loupe le trottoir et tombe à genoux. C’est devant la mine effarée de gens accouru pour me secourir, que je me relève, comme si de rien était, tout en continuant ma conversation. Notez que Monsieur B. ne s’était rendu compte de rien.

Histoire de limiter ces moments humiliants, j’ai depuis adopté la « basket/talons compensés attitude » ; j’évite les plaques d’égouts, essaye de bien lever les pieds quand je marche et reste un minimum concentrée sur ce que je fais.

Et ça marche à peu près.

Là où j’ai plus de mal, c’est pour le moments de solitude dû à mon côté tête en l’air/Chat noir.

Pas plus tard qu’hier, alors que j’attends pour passer mon permis, avec à la main la précieuse enveloppe à donner à l’inspecteur – et alors qu’il y a un vent à décorner tous les cornus du département – je la lâche. Me voilà donc en mode #CoursForest , prête à lui faire un plaquage (à l’enveloppe) en dernier recours.

Heureusement qu’elle est restée bloquée contre le trottoir, sinon j’y serais encore.

Je pourrais en faire un livre, mais histoire que le billet ne soit pas trop long, je vais vous faire un top 3 de mes meilleurs moments de solitude :

 

1 –  Mon gd-père me dépose devant la poste. Je récupère mon colis,sors, repère la voiture et m’y installe … et me rend compte qu’il y a un siège bébé à côté de moi …
C’est en voyant les yeux exorbités de la femme assise sur le siège passager, que (ça monte jusqu’au cerveau) je me rend compte que je me suis trompée de voiture.
Je lance un « OOps Pardon ! «  et m’enfuis.

2 –  Je suis à la caisse à la Fnac, il y a un monde fou. C’est enfin à mon tour de passer et de payer.

Je sors mon portefeuille, tend ma carte … et voit l’air perplexe du caissier, les yeux braqués sur le comptoir. Je regarde à mon tour et me rend compte qu’un tampon (celui là même que j’avais mis au dernier moment dans mon sac, sur le portefeuille) trône sur celui-ci.

3 – (qui va plaire aux féministes adeptes du pwal) Je suis au bureau en train de bosser, il est 10heures. D’un coup me vient une grosse bouffée de chaleur … je viens de me souvenir qu’à 14h j’ai rendez-vous à la médecine du travail. Je suis en string et pas épilée #youhou #pudique

J’y vais très décidée, me disant qu’il est hors de question que j’enlève le bas.  Je me prend donc la tête avec LA médecin, et m’installe sur la table.

Au moment où je crois que c’est tout bon, elle soulève mon pantalon et me regarde d’un air désabusée : « Et c’est pour ÇA que vous m’avez fait tout ce cirque ! » #voilàvoilà

Je vous passe les trop perso et celles dues au soirées trop alcoolisées (c’est mal il faut pas trop boire … vraiment) #uhuh
Et celles où je ne reconnais pas des personnes et leur met un « vent », où je confond les noms …  Celles où j’envoie un dossier important au mauvais organisme, ou je me pointe au rendez-vous le mauvais jours.

Je suis aussi la pro des phrases à double sens.

Là c’est l’un des drames de ma vie ! Prononcer des phrases qui me semblent innocentes et qui ne le sont pas pour mon interlocuteur, des phrases à double sens.

Aussi ai-je déjà traité et qualifié, sans le vouloir, des gens de noms divers et variés; et tenu des propos plus que vexant alors que ce n’était pas le sens que je voulais leur donner.

C’est donc pour cette raison que je tourne ma langue 10 fois dans ma bouche avant de parler et que je me retiens de commenter trop de statut sur les réseaux sociaux.

Pas envie de me faire lyncher.

Est-ce que ça se soigne ?

Non. D’autant plus que chez nous c’est génétique, notre maitre et grand chef à toutes (famille de filles) étant une de mes grande Tati. On pourrait en faire un dictionnaire et un cas d’école !

Autoroute à l’envers, blagues aux mauvaise personnes … elle a le level maximum.

Vous avez des fails à me raconter, que je me sente moins seule ?