Je l’ai porté et mis au monde, je l’aime tous les jours un peu plus fort et j’ai un besoin viscéral de le protéger, de le rendre heureux, de faire en sorte que rien, ou presque, n’efface son joli sourire de son visage.

Pour m’aider à anticiper (catastrophes et autre) et à l’éduquer , je me base sur ce que j’ai pu observer chez les autres parents,  alors que j’étais encore une petite nullipare pleine de beaux principes ; mais aussi sur mon expérience, sur mes sentiments, sur mes souvenirs d’enfant.

 

mère et fils

 

Mais il y a une chose que j’essaye de garder en tête tous les jours:

Il n’est pas moi

Ce n’est pas facile parce l’on cherche toujours des ressemblances; on cherche à lui éviter les mauvaises expériences, les déceptions et les frustrations que l’on a pu rencontrer à son âge.

Mais ce n’est pas parce que je parlais parfaitement à 2 ans, qu’il en sera de même pour lui; ce n’est pas parce que j’ai une phobie scolaire depuis toute petite, qu’il en souffrira lui aussi; ce n’est pas parce qu’il aura ce que je n’ai pas eu, qu’il en sera forcément plus heureux.

La tentation est grande de tout faire à sa place, pour qu’il n’ai que le meilleur; et la limite est mince entre l’aider et le « bouffer ».

J’ai tellement peu été accompagnée, j’ai du faire un travail tellement énorme sur moi même une fois adulte, que je ne veux pas qu’il ai à vivre ça. Le problème, c’est que j’ai eu peur de tomber dans l’excès.

Heureusement, j’ai eu un exemple d’adulte assisté sous les yeux pendant quelques années et  je peux affirmer que ça ne serait pas lui rendre service ! « Chier à sa place » (expression #classe de Mamie N.) non merci.

J’ai donc décidé de garder mes angoisses pour moi (enfin j’essaye), et tout en restant attentive, je veux qu’il fasse ses propres expériences. Je veux qu’il développe sa propre personnalité, qu’il devienne autonome et qu’il apprenne à faire seul.

Un petit mec normal et bien dans ses baskets quoi. C’est beaucoup de prise de tête et de remise en question pour moi; mais ça en vaut la peine.