Je vais commencer à croire que le vieux m’en veut. Après la conspiration made in ©Vieux Corporation; voici que certains se lancent en solo …

Il y a quelques temps déjà, je t’avais parlé du vieux con qui voulait attacher mon fils dans la cave parce qu’il pleurait dans son restaurant; et de la prise de tête qui en a découlé. Je ne t’ai par contre pas parlé des longues heures de « ruminations » qui s’en sont suivies pour une simple raison : j’ai horreur de esclandres et de ce genre de comportement « grande gueule »; ça me met plutôt mal à l’aise … mais il y a des choses qu’il ne faut pas faire ; et surtout pas toucher à mon fils.

Heureusement que cela n’arrive pas tous les jours, et même quasiment jamais … n’est-ce pas ?

 

 

vieux con,vieux facho, vieux mysogine

 

C’est donc joyeuse et de bonne humeur que je me rend à la Bataille des Fleurs, à Nice, samedi. Il fait beau, les oiseaux chantent, et le spectacle est super sympa !

Le MiniBN passe de bras en bras – parce qu’il est lourd et pour qu’il puisse y voir quelque chose- et une fois de retour dans les miens, je me rend compte qu’il commence à être humide.

Ni une, ni deux, j’improvise une table à langer sur ma chaise et change le gros pisseur. Je range la couverture dans le sac, et pour ne pas oublier la couche je la pose à côté de moi; pas par terre, ni sous les chaises, non, bien en évidence à côté de moi.

La bataille se termine, nous laissons partir un peu les gens, puis ramassons nos affaires. Je termine de ranger le sac, rembraille le petit, galère à mettre ma veste parce qu’on est esquichés et que je ne trouve plus ma manche, prend le gnome au bras, tend le sac à tatou, les fleurs à marraine number 2 et avance dans les rangs, en essayant de ne pas me casser la gueule.

Arrivé au premier monsieur, qui est debout pour nous laisser passer, je m’excuse, tiens les jambes du petit pour ne pas qu’il se prennent un coup dans le ventre … et là il m’interpelle:  » Vous auriez pu prendre votre couche ! ».

Le sourire que j’arborais jusqu’à maintenant disparais presque aussitôt : je suis gênée, je m’excuse et demande à tatou de vite récupérer l’objet du délit.

Tout se serait bien terminé, s’il n’avait pas répondu à mon « Oups, désolée, je savais que j’oubliais un truc » un « Oui c’est ça ! et la propreté en France Madame ! C’est une honte ! « 

Et là je vois rouge. Premièrement, parce que je ne suis pas comme ça. Je ne jette jamais rien par terre et ne supporte pas les gens qui le font ; il m’est même arrivé plus d’une fois d’interpeller les gens pour le leur faire remarquer (c’est donc pour cela que son comportement ne m’a pas gêné de prime abord).

Il me fait passer pour une menteuse et une dégueulasse, tout ce que je déteste. Ensuite parce qu’il y avait le petite mot de trop dans sa phrase : France. Alors là, comment t’expliquer clairement … Pour moi, et parce que je l’ai souvent constaté ; à chaque fois qu’un vieux (ou moins vieux) insiste bien sur le mot « France » quand il fait une phrase négative et prend le ton que ce monsieur à pris … cela à comme un petit arrière goût de « vieux con de facho« .

Et va savoir pourquoi, ça me fait partir au quart de tour. Quant au reste de la conversation, je n’ai plus les paroles exacte en tête, mais il y a eu des « honte », « oubli », « passez votre chemin », » vieil abruti ».

Et puis j’ai passé mon chemin, puisque de toute façon, j’aurais pu lui faire en chantant, dansant ou avec un salto arrière, il était trop con pour qu’on puisse avoir une conversation.

J’aurais aussi pu argumenter en lui disant que je n’ai que deux bras, une mono neurone et qu’avec les quinze mille trucs auxquels j’ai à pensé, c’était déjà beau que je n’ai oublié qu’une couche . Mais bon, il était évident que ce cher homme n’a jamais vécu ce genre de situation, et que les préoccupations des femmes sont bien loin des siennes.

Il est évident aussi qu’il ne s’attendait pas à recevoir des réponses aussi virulentes, voir même des réponses tout court. Parce que ce cher homme, assez couillu pour s’en prendre à une maman avec son bébé au bras, n’a pourtant plus osé me regarder dans les yeux du moment que mon sourire et ma gêne se sont effacés.

Bref, deux vieux cons, deux profils identiques. Il y aurait eu un homme avec nous, dans les deux cas, nous n’aurions jamais eu ce genre de mésaventure.   Voilà, c’était mon coup de gueule du lundi (oui tu vois, je rumine encore).

 

ils nous prennent pour des cons chez un bébé pour mes 30 ans

Et chez Lydie qui emmerde les mères parfaites

Chez M’dame Ninie Lettre ouverte à son voisin