Il était une fois une jeune fille pauvre et belle comme le jour  … ou riche et belle comme le jour … enfin riche ou pauvre on s’en fout, tant qu’elle est belle.

Elle fait le ménage, le repassage, la bouffe, la couture ; elle est mal habillée, persécutée … mais c’est pas grave, elle garde le sourire en toutes circonstances et n’hésites pas à chanter pour se donner du courage. Pourquoi ? parce qu’elle sait qu’un jour son prince viendra.

Ce beau jeune homme, bien de sa personne et surtout plein de thunes, va venir la sauver, l’épouser et lui donner une vie meilleure.

Que c’est beau. On en rêve toutes non ? Si, entre 6 et 10 ans tu y a forcément cru … mais ça t’as vite passé.

Déjà parce qu’à ton entrée au collège tu t’es rendue compte que les garçons c’était con. Ils sont en pleine puberté, s’émoustillent devant un 75A et ont la main droite qui les démangent.

Ils ne pensent qu’à te fourrer leur langue (t’as eu peur hein) dans la bouche – version machine à laver 2300 tours – tout en te glissant une main sur la fesse droite …

Bref, on est loin du rêve et du romantisme … mais comme tu es encore jeune et presque dans le même état tu leur laisse le bénéfice du doute.

Puis vient le lycée, qui met fin définitivement à tes espoirs.

De la théorie (main droite) ils sont passés à la pratique. Que tu sois belle ou moche peut importe, tant que tu couches. L’inverse du conte de fée en fait …

Les mots « relations durable » ne font pas partie de leur vocabulaire, le but étant d’avoir le plus de coups tirés à leur actif. Les fleurs bleues sont invisibles à leurs yeux ou souvent victimes de railleries : « wouah la nase, elle ne sait pas ce que ça veut dire sodomie« . Terrible.

Les autres ? oui parce qu’on est bien d’accord qu’ils ne sont pas tous comme ça … et bien ceux là, c’est ceux qu’on ne regarde pas ; les fameux Friendzoné. Le bon pote, le « frère », celui qui se meurt d’amour pour toi, celui qui reçoit tes confidences et qui te consoles quand Jason t’as largué pour Pamela parce que t’as pas voulu coucher le premier soir , mais attendre 6 mois … (à l’époque, 6 mois c’était le timing à la mode).

Puis on devient de jeunes adultes, c’est le temps de premières vraies relations.  Les friendzoné de l’époque deviennent des mecs recherchés (enfin les moins moches), certains ptits cons se sont calmés … bref, on est à la recherche du mec bien, de l’homme de notre vie, du futur père de nos enfants.

C’est là que la galère commence vraiment.

Entre ceux qui n’ont pas grandit, ceux qui n’ont pas envie de s’engager, ceux qui ne veulent pas d’enfants, ceux qui font les morts dès qu’ils entendent le mot « mariage » … tu es très loin du prince charmant qui vient te sauver du pôle emploi ou de ton job chez mac do pour t’épouser et de permettre de glander.

En parlant de glander, tu sais bien que ça ne sera jamais possible vu la conjoncture actuelle, à moins de te trouver un vrai riche type Monégasque d’adoption, vieille famille française ou star hollywoodienne.

J’ai vu des ex futures princesses se casser les dents dans ce genre de relations, et devenir plus des péripatéticiennes de luxe que des Blanche neige … elles étaient prêtes à se taper les sept nains pour peu qu’ils aient eu de l’argent. Mais tout en restant romantiques bien sur, puisque leur but était de se faire épouser et de trouver le grand Amour.

Comme quoi les contes de fée ça peut faire des ravages.

Et toi dans tout ça ? Et bien tu as fini par trouver le mec bien, celui que tu penses être digne de devenir le père de tes enfants. Il t’emmène dans sa twingo verte, jusqu’à son studio mal rangé où vous vivez heureux jusqu’à votre premier déménagement.

Le problème c’est que c’est toi qui fait la bouffe, le ménage, les lessives, le repassage … et quand tu chantes le chat ne vient pas t’aider en miaulant en cœur ; non, il se barre juste le plus loin possible de ce son infâme.

Alors on est bien d’accord qu’ils nous prennent pour des conNes dans ces contes de fée. Le prince charmant tel qu’on nous le décrit n’existe pas ou peu ; on n’aura pas toute un château, ni des domestiques, et on ne vivra peut-être pas heureux ensemble jusqu’à la fin de notre vie.

Fallen Princesses Par Dina Goldstein

En plus, nous ne sommes pas toutes des princesses non plus. Perso, je ne fais pas le ménage avec le sourire, je n’ai pas besoin d’un type pour m’en sortir, je ne suis pas parfaite, je ne chie pas des paillettes et le romantisme à deux balles ce n’est pas mon truc ([message subliminal] bien qu’un peu de temps en temps …).

Alors est-ce que ce genre d’histoire est toujours adaptée pour les petites filles d’aujourd’hui ? Oui, si on leur faire bien comprendre que cela reste du domaine de l’imaginaire. Si on ne leur fait pas du bourrage de crâne en leur disant qu’un jour leur prince viendra, qu’un jour il l’aimera blablabla … comme on nous le faisais à nous quand on était gamine.

Voilà, c’était mon coup de gueule du lundi !