Maman à la une : Des essais à l’accouchement, le récit de Sandra.

Bonjour,

Je vais donc vous parler des joies de ma grossesse et de mon accouchement…suis-je ironique?? Moi non du tout…c’est juste que je voudrais remercier Florence Foresti pour avoir enfin déballer la vérité!!!

Bon pour moi c’était trop tard j’avais déjà eu mon petit monstre. Mais quand même, avouez, vous les mamans que la grossesse ce n’est pas QUE du bonheur.  Donc, je vais tout raconter, pas de langue de bois.

 Le jour où j’ai décidé qu’il était temps pour moi d’enfanter, ben mon gygy m’a annoncé que je n’avais quasi pas d’ovulation….moui c’est embêtant. 

Alors que je t’explique lectrice, moi quand je me suis dit « je veux un bébé »  avec un sourire niais, j’avais vu juste la conception et l’après accouchement…naïve que j’étais.

J’ai donc eu droit à la prise de température tous les matins dans le fion pendant 1 mois…qui a confirmé l’absence d’ovulation. Après j’ai eu droit à un examen fort sympathique, une hystérosalpingographie *musique de psychose*. Ne sachant pas du tout ce que c’était, je tentais de me renseigner, et une charmante dame (connasse) m’avait comparé ça à une échographie pelvienne. Oui mais nan!!!! Du tout, j’en garde un très, très mauvais souvenir, car très douloureux *larmes, bobo, violons*. Mais c’est tout de même cet examen qui m’a permis de tomber enceinte 🙂

Les 3 premiers mois, GEEEEERBE!!  et -7/8 kgs.

« C’est bien!! » me disait mon gygy « vu ce que vous allez prendre après« …il avait pas tort.

 Les autres mois, relativement bien, la santé de bébé était parfaite et moi je m’élargissais…beaucoup. Je me souviens du tact d’une femme qui m’a un jour balancé « Vous êtes de 6mois!! Ma fille doit accoucher dans 1 semaine et elle est moins grosse que vous!!« , sympa!

 Bon quand même quelques petits désagréments, la sciatique, les remontées acides..bref. Puis arrive bientôt le terme de la grossesse, mais bébé n’était pas décidé. J’ai donc naturellement essayé certaines méthodes pour provoquer l’accouchement.  Alors la pleine lune, ça marche pas, le repassage, ça marche pas, le fornicage, ça marche pas et la marche non plus, voilààà!!!

Du coup, c’est complètement exténuée que je suis allée voir mon gygy 2 jours avant le terme pour un peu me plaindre (oui je sais ça n’a pas l’air d’être mon genre). Le soir même je rentrais en clinique, accouchement prévu le lendemain matin à la première heure.

Bon là, bizarrement je faisais plus la maline, surtout quand ils m’ont donné le lavement…petit moment de solitude…mais au moins je me suis dit qu’il n’y avait pas de risque que je fasse caca sur la table d’accouchement. (c’est quelque chose qui fait peur à beaucoup de fille, si si avouez!)

7h00 le matin, on me descend dans la salle d’accouchement. 7h15 une infirmière (visiblement étudiante) vient pour me mettre la perf….5 longues minutes plus tard, elle y était encore…on rentre l’aiguille, on sort l’aiguille, on rentre l’aiguille…encore 5 longues minutes plus tard ben la perf n’était pas posée…*aïe*.

Ma sage femme est arrivée pour me sauver…enfin c’est ce que je pensais, « Je suis désolée, je vais devoir percer la poche des eaux maintenant, ça va faire un peu mal« …*re AÏE*
 
Bon le produit commence à agir, les contractions arrivent, mais sont supportables. Par contre l’attente…c’est chiant, surtout que le futur papa n’arrête pas de fixer l’écran qui montre les salles d’accouchement (pas les mères hein, le rythme cardiaque), et me balance « Putain la salle 3 elle a déjà accouché alors qu’elle est arrivée après toi!!« ….ah ben merde alors, si j’avais su que c’était une course j’aurais parié, connard!!!!
 
Au bout de quelques heures, les contractions sont plus nombreuses, et ça commence à piquer, et là une personne passe me prévenir que l’anesthésiste va arriver. Youpi la péridurale!! Enfin, va arriver…dans 1 heure quoi. J’étais super contente de la voir…mais quand même une petite pensée pour la grosse aiguille qu’elle va me planter dans le dos.

Bref, j’écoute, je m’assois sur le bord de la table et fais le dos rond *la pé-ri-durale, la pé-ri-durale ouai!!*….mais là c’est le drame « oulà vos vertèbres sont tassées…je ne sais pas si je vais pouvoir piquer« …Elle me fait une première anesthésie « non, c’est pas possible, je dois en refaire une autre ailleurs » oui mais vite avant la prochaine contraction siouplait.

Bon après la 2° anesthésie, elle me prévient de ne pas bouger pour la péridurale…et là c’est le gros drame, je me prends une grosse décharge électrique et ma jambe droite se lève toute seule. Oups elle m’a touché un nerf, donc inutile de te dire lectrice ce qui m’est passé par la tête: « PUTAINNNNN elle m’a touché cette connasse, je suis paralyséeeeeeee!!!!!!  Pourquoiiiiiii, pourquoi moiii!!  » moi paniquer, du tout. L’anesthésiste « Vous sentez encore une décharge dans la jambe??!!« , moi « Non je ne sens plus rien » – dans ma tête « AAAAHHHHAAAHHHAHAHAH!!! je sens plus rieeeeennnn« . Bon finalement aucune conséquence, mais grosse frayeur pour bibi quand même.
 
Je dois dire quand même un truc. Mais c’est le gros kiff la péridurale!!! Je comprends mieux ceux qui se shootent. J’ai même fait un gros dodo dans la journée, bon en même temps, il est 13h.

 Entre temps, des infirmiers passent, viennent vérifier à combien je suis « dilatée » (terme médicale pour dire qu’ils vous tripotent), et ce qui est bien, c’est que ce n’est jamais la même personne. Si tu es pudique, ne fais pas de mioche. J’ai eu droit à une sage femme qui est rentrée au moment où on m’auscultait avec comme excuse « désolée je passe par là c’est plus court« .

 Et vu que je suis une petite veinarde, dans ma salle, ben il y avait une des portes qui avait un petit soucis électrique, c’est à dire que des fois elle s’ouvrait toute seule…sur le couloir des papas. Ca m’a valu un rapide tête à tête avec un papa, alors que j’avais les seins à l’air, le temps que la porte se referme toute seule.

Mais où en était bébé me direz-vous. Ben toujours trop haut. Mon gygy commençait fortement à se demander si elle n’était pas trop grosse, du coup je commençais fortement à me stresser car il parlait de césarienne. On me demande donc de me tenir sous les genoux, les jambes pliées sur le ventre (la blague) pour aider bébé à descendre.

Alors oui, j’avais l’air très con, je ressemblais un peu à un gros culbuto. Sinon, tout allait bien. Je faisais les exercices de respiration en même temps quand…oh, mais qu’est ce donc? Non, sans doute rien…mais aïeeuu…ah si c’est quoi cette merde?? Ah l’effet de la péridurale qui s’était dissipée du côté gauche…normal j’ai envie de dire. « Que je me penche sur la gauche pour que le produit se diffuse? Mais bien sur, no problemo, mais je peux arrêter de faire le culbuto?? ». La position n’ayant rien donné, j’ai eu droit à une nouvelle dose d’anesthésiant. *YES*

Vers les 15h30, voilà mon gygy et ma sage femme qui débarquent. Le moment est venu. Le futur papa s’enfuit. On me demande de pousser…moui vous êtes sympas les gars, mais moi j’ai faim et je suis fatiguée, mais je pousse, et pousse…et rien. Je me suis fait péter tous les vaisseaux sur la face, mais bébé est remonté à la fin de la contraction.

A la troisième tentative, mon gygy grimpe à genoux sur la table et commence à appuyer sur mon ventre, style « mais putain tu vas déscendre oui! », et ils alternent, jusqu’à ce que la tête apparaisse enfin.

En fait bébé avait le cordon ombilical enroulé autour de la jambe, ce qui l’empêchait de descendre, et qui lui faisait faire le yoyo. La contraction d’après, ils arrivent à dégager les épaules et me disent « aller, venez chercher votre fille« , mais j’en peux plus moi. Je réunis mes dernières forces pour me soulever, attraper mon bébé sous les bras, et la sortir…..elle me fixe de ses grands yeux…gros moment d’émotion  « Bonjour Alyssa, c’est maman.

PS: j’ai eu droit à une épisiotomie, et j’ai eu des hémorroïdes après l’accouchement
  XD bonne chance les filles