Noël approchant, et mes contacts étant désormais munis d’un gnome ou deux (ou trois et plus pour les hypers motivés), c’est un peu THE sujet du moment. Faut-il les laisser croire au Père Noël ?

Mais parlons d’abord de Noël et de la perception que l’on en a … car ceci découle peut-être de cela, comme on dit.

Pour moi la fête de Noël est ce qu’on en fait.

Ce n’est pas parce que c’est, à la base, une fête religieuse, qu’il faut se sentir obligé d’aller à la messe de minuit, de faire une crèche et de se prosterner devant.

Ce n’est pas non plus parce que les décos et jouets sont déjà dans les magasins mi novembre, parce que le bourrage de crâne à la TV commence dès la rentrée terminée et que les promos fleurissent ça et là quasiment au même moment, que le Père Noël tel qu’on le connait a été inventé par Coca Cola, que c’est une fête commerciale. Elle le devient si on le veux bien.

 

pere noel vintage

 

Alors effectivement, si tout ça n’est pas une obligation alors on est pas obligé d’adhérer au Père Noël non plus. Je suis d’accord, mais ce qui m’attriste ou me laisse sans voix, c’est les arguments avancés :

– Il faut les responsabiliser :

A moins de 6 ans, les responsabiliser, pour quoi faire ? Est-ce qu’ils ont besoin de savoir que c’est la crise, qu’il faut faire attention à son budget, qu’on à des problèmes financiers?

Il faut qu’ils sachent qu’ils ne peuvent pas tout avoir, je suis d’accord et ça peut même se faire au moment de la confection de la lettre au Père Noël (en limitant le nombre de cadeaux, par exemple). De plus, ce n’est ni la taille, ni le nombre, ni la valeur du cadeau qui compte (surtout quand ils sont petits).

– Je ne veux pas leur mentir :

Est-ce que les protéger c’est leur mentir ? Parce que c’est comme ça que je le voit finalement: on les protège encore un peu de ce monde « pourri » en leur faisant croire à la magie.

Il ne faut bien sur pas insister s’ils ont des doutes, mais pourquoi les priver avant ça. Ils n’ont pas besoin d’avoir les mêmes préoccupations que nous, vraiment pas.

Ils croient encore à la petite souris, au amis imaginaires et que les personnages de dessins animés leurs parlent; alors pourquoi ne pas les laisser croire à ça …

Depuis qu’ils sont tout petit on stimule leur imagination par les jeux, les livres , les films et les histoires ; et pendant la période la plus propice à l’imaginaire ; on leur fait comprendre qu’il n’y a rien de magique.

– Je trouve ça nul et je n’aime pas Noël :

Ce n’est pas parce qu’on à de mauvais souvenirs, de mauvaises expériences ou parce qu’on adhère pas; qu’on doit fatalement répercuter ça sur notre enfant. Ils ont le droit, eux, d’aimer cette période.

 

Le Mini BN y croiera

Il faut dire que mes meilleurs Noël ont été ceux où je croyais encore au Père Noël : l’excitation des jours qui précèdent, le repas, les vêtements un peu spéciaux; puis l’heure d’aller dormir ou d’écouter une histoire; se dire qu’on va peut-être l’apercevoir … puis les cavalcades dans le couloir quand on nous dit qu’il est passé. Se jeter sur les cadeaux, les déchirer et hurler de joie …

Après ça n’était plus la même chose : on s’échange les cadeaux, on se dit merci. Dès que l’aspect « financier » entre en jeu ce n’est plus pareil (par exemple ton état d’esprit ne serait pas le même si on te donnais 5000€ ou si tu les gagnais. Tu es content, mais pas de la même façon).

On est content, heureux d’être ensemble, mais il manque le petit truc.

Ce petit truc que je retrouve depuis que nous sommes adultes et que nous avons des enfants !

Nos noëls n’ont pas toujours été drôle, il a souvent manqué quelqu’un; mais on s’est toujours réuni, on a toujours rigolé et bien mangé. Mais le meilleur moment ça reste le passage de Papa Noël et la découverte des cadeaux par les enfants. L’hystérie, le bonheur et les yeux qui brillent, ça fait tout oublier.

Le Mini BN n’a pas encore bien compris le principe de Noël, mais il est sur la bonne voie. On lui parle du Père Noël, du repas de famille, des la liste et des cadeaux; je lui parle aussi du petit Jésus et de la crèche (sans trop entrer dans le détail) et du sapin que nous allons décorer.

Quand je revoit son regard quand il a vu pour la première fois les décorations de Noël dans la rue et dans les centre commerciaux; je ne regrette pas mon choix et j’ai hâte d’être le 24 au soir.

Maintenant, je sais qu’il n’est pas idiot et il y croira s’il le veut bien. Il entendra certainement la vérité à l’école et ce sera à lui de faire son choix, comme je l’ai fait moi quand j’étais à l’école primaire (ma meilleure amie de l’époque ni croyais pas).

Nos Noël ne seront pas moins joyeux, ils seront juste différents.