Telle est la question … Monsieur B. et moi on en a parlé l’autre soir et nous n’étions pas vraiment d’accord là dessus. Mais de quoi je vous parle ? Des médecins et de leur manie de ne rien dire.

Il y a quelques temps notre mini BN a eu quelque chose de pas très fréquent chez un bébé. Nous en avons donc parlé à notre pédiatre lors de la visite de routine et elle nous a donné les coordonnées d’un endocrinologue à consulter « assez rapidement ».

Étant moi même une habituée des endocrino, je ne m’en faisait pas trop; pour moi il s’agissait d’un simple problème hormonal, à suivre tout de même au cas où il faudrait un traitement.
Les analyses sont faites, les semaines passent, je ne m’inquiète pas plus que ça (mais un peu quand même, sinon ça ne serait plus moi). L’endocrinologue m’appelle , les résultats sont bons, affaire classée.

Mardi j’amène ma crotte (oui je sais trop mignon comme surnom) de nouveau chez la pédiatre suite à notre mésaventure de vacances. Ma mission: lui parler de la connasse, de son nez pris, et lui demander de m »expliquer les résultats plus en détail. Elle n’a toujours pas eu le compte rendu ,tant pis … je lui parle de ce que l’autre connasse (si t’as pas encore cliqué, c’est le moment) nous à dit concernant la tumeur et le reste.

Et là elle me dit que c’est pour ça qu’elle nous avait dit de ne pas trainer; qu’effectivement il aurait pu y avoir un cancer … elle ne voulait pas nous affoler pour rien, ni qu’on aille voir sur internet de quoi il s’agissait…..

Le lendemain soir en regardant mon bébé dormir je me suis effondrée; je réalisais vraiment ce qui venait de nous passer à côté, ce que je n’avais pas compris, l’horreur que nous aurions pu vivre. Alors pourquoi me mettre dans cet état là, puisque mon bébé va bien ? Parce que je me suis imaginé la situation inverse, si on avait appris ce jour là, lors de l’échographie, que notre bébé était gravement malade. Moi qui croyais consulter pour un simple dérèglement hormonal …. je m’en suis voulu de ma naïveté, d’avoir pris à la légère les symptômes de mon bébé. Et j’en ai voulu à la pédiatre de ne pas nous avoir préparé.

Alors bien sur cela part d’un bon sentiment … comme le dit Monsieur B.: » A quoi cela sert de s’attendre au pire alors qu’il n’y a peut être rien ? ». Oui, que je l’ai su à l’avance ou pas mon monde se serait écroulé de toute façon. Mais il n’y a rien de pire que de ne pas y être préparé … de penser que tout va bien et d’apprendre la plus horrible des nouvelles … il n’y a rien de pire que ces quelques secondes ou votre vie bascule.

Je n’attends plus que le compte rendu pour pouvoir mettre tout ça de côté; en attendant je vais profiter de ma merveille.