Vraisemblablement, je suis tombée enceinte au environ de la mi-décembre.
Depuis septembre, avec une amie, j’arrêtais pas de parler de mon envie de bébé, mais je savais qu’il était trop tôt, j’étais encore à la fac, en 2ème année, je voulais d’abord finir mes études. Au moins la licence, donc encore 2 ans (puisque c’était le début de ma 2ème année et qu’il y a une année après encore) et dans l’idéal le master, sont 4 ans.
Et finalement, bah, juste après Noël, je suis devenue supra irritable parce que je m’inquiétais que mes anglais débarquaient pas. Je le savais de toute manière : je suis réglée comme une horloge, alors je ne pouvais être qu’enceinte.
Bon aussi, je l’ai un peu cherché, ça faisait 2 mois que je devais aller chercher ma pilule. Le premier mois, on avait fait gaffe, et à croire que le 2ème mois, non. Bref. Le jour du 30 décembre, je le dis finalement à Papa Canard que je pensais être enceinte. Lui disait que non, c’était pas possible et tout blabla.
Pour être sûrs, le lendemain, le 31 donc, on a été à la pharmacie, et on n’a pas pu attendre le lendemain matin. J’étais bien trop stressée et anxieuse. Donc, on rentre, je file au toilette et vise la bandelette. On a caché la barre de résultat 5 minutes (enfin, plutôt un truc genre 30 secondes en fait!) et là… 2 petites bandelettes roses. Un gros oui, bien foncé. J’étais enceinte. Je le savais. Mais bon, les faux positifs existent, donc j’ai essayé de pas m’emballer. Appel au gynéco, prise de sang, première écho. Je suis bel et bien enceinte, et je vois le petit têtard dont le cœur bat au fond de moi.
J’ai prévenu mes profs que je serais moins réactive, plus fatiguée, que je sortirai pour aller aux toilettes (j’ai déjà une vessie aussi grosse qu’un dé à coudre d’ordinaire alors bon!) et surtout que les devoirs maison, ça allait être trèèès dur. La plupart d’entre eux ont été compréhensif (pour ceux qui savaient) mais une m’a tout de même sorti qu’au début, ça appuyait pas sur la vessie, je dis n’importe quoi. Elle, elle a jamais été enceinte. C’est sûr.
Bref, ma vie d’étudiante a pas été super facile enceinte, parce qu’en plus je me sentais rejetée par mes amies, comme si j’étais contagieuse. Peut être que j’étais moins réactive, plus fatiguée, et très nauséeuse les premiers mois, alors je les faisais fuir. Peut être.
Ça a été mieux en fin d’année, mon bidon commençait à se voir, et à la fin, j’avais même l’écho morpho, j’étais la grande attraction de la classe (bon, on était 13, alors ça va!).
J’en ai profiter pour me réconcilier avec ma mère et ma sœur, parce que quand même, j’avais besoin d’elles, et je voulais pas que Mini arrive dans une famille déchirée. Puis avec Canard (le Grand!) on a décidé de repartir en Lorraine, sa région natale (ouais, moi, je suis bordelaise. Sacré dépaysement, c’est moi qui te le dis!) après la fin de mon année scolaire.
Le 10 mai, son papa arrive pour déménager nos affaire et Canard part avec lui, tandis que moi, je vais dormir chez maman pour partir le lendemain matin en train. A 5mois et demi, ma gynéco m’a interdit de partir en voiture. Et je comprends : j’ai mis 3 jours à me remettre de mon voyage de 8h en train, alors en voiture, j’imagine même pas !
Bon après, c’est plus que rapide : j’ai été rendre visite à mon papa que j’avais pas vu depuis longtemps (il habite en Normandie, c’est pas la porte à côté quand on est à Bordeaux!), et j’ai coulé des mois plus ou moins faciles chez mes beaux parents. Canard n’ayant pas de boulot, on pouvait pas avoir d’appart.
Ça n’a pas été la période la plus heureuse de ma vie, je me sentais seule, incomprise, énorme… Enfin bref, ma prochaine grossesse sera plus heureuse ! (ma chambre était au 2ème étage, et quand dès ton 6ème mois, tu ressembles à une baleine hébergeant un baleineau, bah je peux te jurer que c’est pas facile !)
A partir du moment où Mini a commencé à voir arriver le neuvième mois, il s’est mis à se faire lourd.
Genre au milieu du 8ème mois, je ressemblais à un diplodocus. Tu sais, avec les pattes aussi larges en haut qu’en bas ? Les bras gonflés, le visage gonflé, les jambes et les pieds, j’ose même pas en parler !
A ma visite du 9ème mois, le gynéco me dit : ‘on se revoie dans 15 jours si bébé n’est pas sorti. Parce qu’il faut pas le laisser arriver à terme, il est vraiment gros’
Bon, faut dire, qu’à ce moment là, je ressemblais déjà à ça :
Donc, j’ai pris mon mal en patience et ma sœur est venue soulager ces quelques jours (non, en fait, ça paraissait des mois, rien que ces 15 jours à attendre!)
Le 30 août, je vais donc chez mon gynéco pour voir l’évolution de bébé et décider si oui ou non, on déclenche. Il regarde bébé et tout et me sort : ‘oh, il sera gros mais pas très grand, mais il devrait peser entre 3kg900 et 4kg200.
Votre col est à 1 , c’est pas top, mais c’est déjà ça. On vous déclenche demain matin ou après demain?’ Moi, baleine à la limite d’exploser, j’ai dit : ‘Demaaaaaiiiiin, s’il vous plaiiiiit !’ Bah franchement, j’aurais dû dire ‘JAMAIS VOUS ME DECLENCHEREZ ! J’ACCOUCHERAI D’UN BALEINEAU, MAIS A L’HEURE QU’IL VOUDRA !’. J’aurais dû dire ça, mais sur le moment, c’était pas possible.
Alors je vais t’expliquer pourquoi j’aurais préféré avoir un accouchement spontané.