Le 6 novembre 2010 naissait un petit bout d’humain 
que nous avions décidé d’appeler Milàn.
Une semaine plus tard, heureux mais effrayés nous rentrions chez nous avec notre bébé. Une fois posé dans ton lit tout neuf, nous le regardions avec amour et nous nous disions:
« Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait« 

Il a fallut trouver le bon rythme, trouver les bons gestes, trouver ce qui l’apaise et ce qui le fait rire. Nous avons appris ce qu’était  l’amour inconditionnel (moi qui pensais que c’était un mythe comme le coup de foudre) …. Mais nous avons aussi appris la fatigue, le stress, la patience et l’abnégation.


Même sans instinct maternel, j’ai appris à être mère et à prendre soin de lui. A reconnaitre certains de ces pleurs, à satisfaire ces besoins … Et quelle ne fut pas ma joie, quand il a atteint sa première année en bonne santé !
Parce qu’il faut bien que je l’avoue, j’avais vraiment peur de ne pas y arriver, de mal faire, de le mettre en danger par mon incompétence de jeune maman.

C’ est un petit garçon bonheur ! Il mange bien, dors bien, il rigole tout le temps. C’est un vrai coquin, et il nous fait fondre avec son regard pétillant et plein de conneries. C’est aussi une vraie pipelette; il s’est inventé son propre langage, pour faire comme nous : parler vite avec pleins d’intonations différentes … même la pédiatre n’en revient pas.
Pour ses 10 mois, nous faisons une première grande fête en son honneur : son baptême. Alors que nous voulions un baptême civil, nous nous retrouvons dans une église pour le baptiser devant un dieu auquel nous ne croyons pas … Que s’est-il passé ? Nous voulions que qu’il ai quatre marraines, et nous voulions faire deux baptêmes.

Le deuxième n’a toujours pas eu lieu …
Il a voulu s’asseoir très tôt et se mettre debout très tôt également. A un an, il veut toujours être à la verticale et tout le monde nous prédit qu’il marchera bientôt.

Son caractère se dessine déjà bien : il est très observateur et prudent, coquin et charmeur, mais aussi un peu râleur. 

Quelques semaines après ses un an, 
D’abord une opération. Certes, elle n’est pas dangereuse puisqu’il s’agit juste de régler un problème de petit garçon; mais les anesthésies générales me terrifient depuis le décès de son grand-père.
Une fois terminée, nous pensions que le pire était derrière nous; nous nous trompions.
Trois jours après une très grosse fièvre nous inquiète. Il n’est vraiment pas bien,il ne veut pas bouger de mes bras, il ne réagit plus. Cette nuit là, nous filons aux urgences pédiatriques, où ils ne lui trouvent rien, où ils ne nous croient pas, où clairement ils n’ont pas envie de s’emmerder … ils nous renvoient à la maison.
Nous tournons en voiture, rongés par l’angoisse ; car nous savions bien, nous, qu’il n’allait pas bien du tout ! Ce n’est que le lendemain matin, avec une nouvelle équipe, et après trop d’examens, qu’ils vont trouver ce qui ne va pas : il a une pyélonéphrite.
Il a été très courageux pendant cette semaine d’hospitalisation. Les piqures, les tuyaux,les examens, les étrangers; il a tout supporté. Je ne l’ai pas quitté un seul instant, je ne voulais pas qu’il se sente un instant abandonné ou seul.

Et j’ai eu peur. Peur que cette épreuve efface son magnifique sourire deson visage, mais il n’en fut rien. Malgré tout ce qu’il a vécu, il est resté notre bébé bonheur.

A 13 mois, alors que nous pensions qu’il allait bientôt se lâcher pour marcher, il découvre le quatre pattes. Et là, c’est le drame … (cf.plus loin)

C’est un bébé câlin, et j’adore quand il m’attrape le visage pour me faire des bisous. Mais il sais aussi s’en servir pour avoir ce qu’il veux

Une bêtise ? hop, un bisou. On me refuse quelque chose ? Hop, un bisou.


Il nous appelle enfin « Papa » et « Maman » et non plus « mmmmm » « aaaaaah » haaaaaan » … Moi qui me plaignais, si j’avais su. Maintenant, il en use et en abuse.

A 14 mois, il a droit à tsa première coupe de cheveux. Il était temps, il commençait à ressembler à Almonzo Wilder. Faut dire que depuis sa naissance c’est un petit chevelu … en même temps, les chiens ne font pas des chats.

Il marche toujours en nous donnant un main, mais pas de lâchage en vue. D’un point de vue vocabulaire, il prononce quelques mots, mais c’est toujours son langage qui prime… Tant mieux, parce qu’il nous fait mourir de rire et d’amour.

 17/18 mois, le déclic

Alors qu’on ne s’y attendait plus, il fait trois pas entre son père et moi. Nous avons les larmes aux yeux et ne nous sommes pas loin de faire une danse de la joie; seulement nous ne voulons pas l’effrayer, ni le dissuader de recommencer. 

C’est quelques jours plus tard, alors que nous sommes en vacances chez ses grands-parents, qu’il va se lâcher , sous nos yeux ahuris, et partir à l’aventure comme s’il avait fait ça toute ta vie.  

Cette semaine là nous avons du remplir au moins 200go de cartes et disque durs en tout genre, pour immortaliser ces moments. En reste d’ailleurs une belle « vidéo dossier » où il marche à poil autour du camping car, que nous ressortirons à son adolescence s’il nous fait un peu trop chier [message subliminal pour le futur].  

Il continue de beaucoup observer; et c’est d’ailleurs après avoir étudié plusieurs chorégraphies sur MTV qu’il s’essaye enfin à la danse. Bien évidement, il ne se contente pas de bouger d’un côté et de l’autre, ou de faire des vas et viens de haut en bas … non, il marche, tourne et bouge les bras.

Il est un grand fan de Lmfao, qu’il nous fait passer en boucle ; mais il aime aussi Rammstein, les red hot et SOAD #fière

 En bon fils de geek, cela fait déjà un moment qu’il sait se servir de l’iphone de maman, des télécommandes et des manettes de console. Débloquer, lancer, jouer, cela n’a plus aucun secret pour lui; mais quand l’ipad va rentrer dans sa vie … et bien il va nous laisser sur le cul.

Faut dire qu’en motricité fine, il n’a jamais eu de soucis ! Il m’aide même à bricoler en se servant d’un tournevis cruciforme. Même moi je le met plus souvent à côté …

Bref, il va nous faire découvrir des fonctionnalités ; et surtout va nous prouver que l’on a pas de soucis à se faire pour ses neurones. Il réussi à reconstituer des images super difficiles, et ça nous laisse un peu sans voix.

C’est aussi vers 17/18 mois qu’il commence à faire travailler son imaginaire. Il nous tend des objets invisibles,  fait semblant de manger et de boire … me refais … ça, c’est moins drôle.

 20 mois. Il découche pour la première fois pour aller dormir chez sa Mamie. 

Papa et maman vont au restaurant … ça sera l’apocalypse. Tellement d’éclairs que l’on se serait cru dans une soirée disco, et un déluge de l’autre monde. On se voyait déjà remonter à la maison accroupis pour éviter la foudre.


On pensait avoir vécu le pire, mais non. A cette occasion il nous fait sa première angoisse de la séparation. Nuits de merde, pleurs, cris, hurlement, peur de son lit, cododo … cela va durer presque un mois.

Trois semaines plus tard, alors que nous étions tous les deux devant l’ordinateur de Mamie, il me sort le plus naturellement du monde : « C’est cochon ».

Non, je ne regardais pas un site porno, il était juste en train de me désigner le cochon en plastique posé sur le bureau. Il a quand même fallut qu’il me le répète deux fois avant que je percute qu’il parlait réellement (mère indigne qui n’écoutait pas).

 « Oui mon amour, c’est le cochon » #aircon #corbeauquipassederrière . Il avait retenu ce que sa grand-mère lui avait dit quand il y avait dormi.

Depuis ce jour, il répète tout ce qu’il entend et son vocabulaire s’est étendu de façon phénoménale !

Il es toujours un coquin charmeur, mais avec un vrai caractère de merde, ça promet. Il a aussi attaqué la phase du « NON » ce qui n’aide pas.

2 ans …

Déjà deux ans qu’il a fait de moi une maman. Il y a encore beaucoup de moments de doutes et il y en aura encore à mon avis.

Maintenant que je sais prendre soin de lui, il va falloir que je lui apprenne la vie; à  devenir un homme bien … ça fou la pression quand même.

Il nous épate et nous surprend tous les jours ; on est tellement fier de lui.

Allez je m’arrête là parce que ça risque de devenir super mièvre … Rendez-vous l’année prochaine pour le bilan des trois ans .

 Et vous, comment avez vous vécu leurs deux premières années ?