Je pense qu’aucune femme, ou presque, n’est passé à côté du scandale des pilules de 3ème et 4ème génération. Il aura fallu, encore une fois, des décès pour que les langues se délient.
Effets secondaires plus qu’indésirables, risques mortels, on en a appris des vertes et des pas mûres des derniers mois. Mais bizarrement, je n’étais pas surprise.
Quand j’ai émis le souhait de prendre la pilule, il y a plus de 10 ans, j’ai demandé à ce qu’elle ne me fasse pas grossir. J’avais 18 ans, j’étais mince et voulais le rester.
Ma gynécologue m’a prescris, dans un premier temps, la Varnoline, une pilule de 3ème génération. Puis j’ai changé par la suite (je ne sais plus pourquoi) pour la Mercilon.
Quand j’ai rencontré Monsieur B., cela faisait déjà 8 ans que je la prenais. Comme nous ne nous voyions que tous les 6 mois les premiers temps, je ne la prenais pas régulièrement. J’oubliais, puis j’en prenais deux pour rattraper … bref, tout ce qu’il ne faut pas faire !
Après quelques mois de ce « régime », j’ai remarqué des changements (que je n’ai d’abord pas mis sur le compte de la pilule) : j’avais comme des montée de lait, sauf que c’était de l’eau qui sortait (non, je n’étais pas enceinte).
J’ai fais une mammographie ; j’avais une poche d’eau dans le sein , mais rien de grave. On m’a dit que je devais avoir eu un petit dérèglement hormonal.
Puis j’ai commencé à prendre du poids, alors que je mangeait moins qu’avant ; je suis passé de 46 kilos à 60 en moins d’un an. J’étais fatigué, j’avais des trous de mémoire, des coups de déprime, froids alors qu’il faisait 28 degrés dehors …
J’ai donc fait des analyses sanguines. Ma thyroïde fonctionnait, mais on m’a trouvé une résistance à l’insuline ; me voilà donc sous stagid et sous régime hypocalorique.
Aux analyses suivantes, et alors que je n’ai toujours rien perdu; je n’ai plus de résistance à l’insuline mais un taux tsh anormal : je fais de l’hypothyroïdie. Me voilà donc sous lévothyrox.
Entre temps, j’ai changé de contraception pour passer au Nuvaring (anneau vaginal).
Les analyses sanguines s’enchainent, toujours contradictoires. Je passe même une journée à l’hôpital pour faire des examens plus poussés, car on soupçonne un diabète Mody (et pas maudit … quoique). Mais rien. Je continue donc mon lévothyrox; mais je ne perd pas un gramme.
Puis nous décidons de faire un bébé. J’arrête le nuvaring, que je commençais à supporter de moins en moins … et je me rend compte qu’il était responsable entre autres choses, de mon manque de libido (que j’avais mis sur le compte de l’hypothyroïdie) ; constat confirmé par d’autres témoignages.
– L’anneau NUVARING (diamètre = 54 mm et section = 4 mm) délivre une association oestro-progestative de troisième génération, comme une pilule à 15 microgrammes.
Moi qui pensait que c’était différent …
Depuis la fin de ma grossesse, je ne prend plus aucun traitement. Mon taux tsh est correct, et même si j’ai toujours une petite résistance à l’insuline, elle ne nécessite pas de prise de médicament.
Je suis maintenant sous stérilet en cuivre, (j’ai quand même pris la désobel gé pendant quelques semaines) et refuserai catégoriquement de reprendre des hormones.
Je suis toujours aussi grosse, voir même un peu plus, mais c’est plus du à un ras le bol et à un laisser aller (j’avoue). Le fait de faire des « régimes », de m’affamer, ou de manger équilibré ne m’ayant pas permis de perdre plus de deux kilos à chaque fois … pour en reprendre le double dès l’arrêt de mes tentatives … ça fou un gros gros coup au moral.
Alors est-ce la pilule (et mes conneries) qui est responsable et déclencheur de tous mes maux ? je ne pourrais jamais le prouver. Mais je le pense quand même.
Effectivement je n’en suis pas morte, ma vie n’a pas été en danger ; pour autant tout ce que j’ai eu à vivre ces dernières années n’a pas été de tout repos, et physiquement, et moralement.
Il y a des pathologies lourdes dans ma famille, et des prédispositions à beaucoup de saloperies. Hors on ne m’a jamais fait faire de prise de sang dans les premiers mois suivant la prise de la pilule. Combien de gynécologue le font faire ?
Et combien de gynécologue vous informent correctement ? Combien vous disent que vous pouvez avoir un stérilet en cuivre, sans hormones, même si vous n’avez pas eu d’enfants ? Vous as t on parlé des pilules dites « naturelles » ?
Tout le monde lis les notices et les effets secondaires (et ils font souvent peur), mais on se dit que si c’est sur le marché c’est que cela se produit rarement ; voir jamais. Qu’au pire, c’est arrivé à une personne, et qu’ils se couvrent. On fait confiance. Et puis bon, une fois que tu as vu ce qu’il y avait comme molécule … tu es vachement plus avancée hein ?
Bref, si vous lisez ce billet, c’est que vous n’en êtes pas mortes * non plus; mais avez vous remarqué des effets secondaires ? avez vous eu des problèmes graves ? Avez vous arrêté la pilule ?
Sans tomber dans la parano, c’est un peu quitte ou double non …
Infos et conseils
ANSM
Planning familial
Voilà, c’était mon coup de gueule du lundi !
* note que je déteste cette expression, et que je l’emploi ironiquement. Parce que n’est pas parce qu’on en est pas mort, que c’est forcément bien ou inoffensif.