J’ai un passé auquel, souvent, je ne préfère pas penser. Un passé rempli de peur, de doutes, de violences psychologiques, d’un peu de violence tout court.
Charriau Pierre |
C’était des années difficiles, qu’il a fallut gérer presque seule; parce que peu de monde savait, parce que ça ne se voyait pas,parce que certains ne le croyait pas, parce qu’il était difficile d’en parler et difficile pour ceux qui l’auraient voulu de nous sortir de là.
J’ai pensé quelques fois à « en finir » comme on dit. Le problème c’est que ce n’est pas vraiment dans mon tempérament; et puis je n’étais pas seule … et surtout, je me disais que ça ne pourrait pas être pire, que ça allait finir; il suffisait juste d’attendre. Je me disais qu’un jour, j’arriverais forcément à être heureuse.
Et ben ça y est, c’est là, maintenant, en ce moment.
C’est quand je l’ai rencontré, quand on s’est marié, quand on à fondé notre famille. C’est ce moment de bonheur total, quand je tiens mon fils contre moi, quand il me parle dans son charabia en me regardant droit dans les yeux. C’est quand il fait de nouvelles choses, quand il fait le coquin, quand on se prend des fous rire.
C’est en ce moment, quand je nous voit tous réunis dans notre petit appartement; nous et nos deux chats bisounours. Il y a beaucoup d’amour, beaucoup de rires, beaucoup de câlins, beaucoup de bonheur.
C’est pour ça que j’ai tenu; et bon sang que j’ai bien fait.