Voilà presque mot pour mot ce qu’un patron/employé de restaurant à dit à mon fils hier.
Pourtant la journée avait bien commencée ! Une petite sortie dans le Vieux Nice avec Mamie N et le BN, il y fait frais et nous décidons d’y manger.
Le restaurant où nous voulions aller n’étant pas pratique pour les poussettes (puisqu’il est à cheval sur des escaliers), nous décidons de tester celui d’en face.
Nous nous installons donc en terrasse, sous les arbres. L’endroit n’es pas désagréable, bien que le sol n’ai pas été balayé depuis un moment apparemment puisqu’il est jonché de mégots (chose que je déteste).
Nous aurions du partir à ce moment là, mais nous n’en faisons rien et nous commandons à manger. Je demande, par la même occasion, au serveur s’il peut faire chauffer l’assiette du BN. Il est déjà midi passé, et il a la dalle.
Nous attendons plusieurs minutes, le BN patiente sur sa chaise (pas haute) en jouant et en grignotant un morceau de pain.
Nos plats arrivent rapidement, mais je dois relancer le serveur pour avoir l’assiette du petit. Quand il l’amène, elle est bouillante. Il va donc falloir improviser.
Comme mon BN il n’est pas trop chiant pour manger, je commence à partager mes antipasti avec lui … mais ça devient vite limité. Les sanguins à l’huile et les poivrons, ça ne nourris pas un bébé … et cette assiette qui ne refroidit jamais !
Il est presque une heure et il commence à s’énerver. Je ne peux pas le laisser descendre pour jouer, puisque par terre c’est dégueulasse … La compote, le pain, il les refuse ; il n’a pas fait de sieste le matin et il est fatigué.
Il veut de nouveau descendre, c’est le refus de trop : il commence à hurler.
Alors je n’aime pas ça, mais alors pas du tout ! C’est la première fois qu’il me fait une crise en public … il ne reste plus qu’à gérer comme on le peut en espérant que ça passe rapidement.
J’essaye d’arrondir les angles, parce que le BN il ne crise pas souvent ; mais quand il crise il ne fait pas les choses à moitié : hurlement sur aigus, jolie couleur écarlate, gestes incontrôlés … enfin pas tant que ça puisque ses mains arrivent sur notre visage … Bref, je n’avais pas envie d’en arriver là.
La table voisine de la notre se libère, et un vieux bonhomme (surement le patron) vient la refaire.
Le Bn était toujours sur sa chaise en train de pleurer; nous avions terminé de manger et pensions à partir quand ce charmant monsieur regarde mon fils et lui dit :
– « Oh lala c’est quoi ces caprices ! Si tu continues je vais t’attacher à la cave moi ! »
J’ai bien regardé son visage pendant qu’il débitait ces horreur, et il n’y avait pas une once d’humour ni dans le ton, ni dans ses traits.
J’ai donc explosé …
De quel droit se permettait-il de dire des horreurs pareilles à un bébé de 21 mois ? A un bébé qu’il ne connait même pas ? A un bébé qui ne faisait pas des caprices, mais qui avait faim et sommeil.
J’ai eu droit à un « Oh mais j’ai des petits enfants moi madame ! Si on ne peut même plus faire de l’humour !« et il est partit.
De l’humour ?
De l’humour noir, pas noir, débile, j’en ai à revendre, mais là ça n’en était pas. C’était juste une espèce de vieux con qui faisait une crise d’autorité. J’ai trouvé ça déplacé, inapproprié et grossier.
J’ai pris mon bébé dans mes bras pour le consoler, il s’y est blotti comme si il avait compris. Il a arrêté de pleurer et nous sommes parti… Quelques mètres en poussette et il s’est endormi.
Et moi, je n’en revient toujours pas d’avoir vécu une chose pareille.