Il y a 4 ans, je vivais dans mon petit (pas si petit) deux pièces avec mon fils. Après une séparation et une période plus que difficile financièrement, je redevenais moi-même et je commençais à voir le bout du tunnel. Qui aurait cru alors, qu’un chamboulement encore plus important allait tout changer !
La Reconversion professionnelle
Après avoir été mère au foyer pendant 3 ans, il a fallut que je retrouve un job rapidement après ma séparation. Mais plus facile à dire qu’à faire ! Être mère au foyer et rester pendant 3 ans à communiquer essentiellement avec un gnome tout neuf, cela n’aide pas à avoir confiance en soit. De plus, à cette époque là, je n’avais pas le permis !
J’ai donc passé le Graal, afin de pouvoir être plus mobile, et j’ai envoyé quelques CV.
A l’époque, j’étais au RSA et je vivais surtout grâce à ma mère et à ma sœur. J’ai fini par décrocher un CDD, un petit job administratif sans intérêt mais salvateur. Trois mois après, on m’enlevait mon RSA (mais c’est une autre histoire) et cette boite me proposait de m’embaucher en CDI !
J’y suis resté 3 ans. Trois ans pas toujours facile du fait de la cohabitation avec certaine, mais cela m’a permis de reprendre confiance en mes capacités, de m’épanouir dans autre chose que mon rôle de mère, d’évoluer sur un poste différent que celui pour lequel j’avais été embauché et d’avoir envie de retourner à mes premiers amours : le web.
J’ai donc trouvé une formation diplômante, et j’ai négocié mon départ.
Une renaissance
Ma formation devait commencer 3 mois plus tard, j’étais euphorique, de nouveau bien dans ma peau et dans ma tête … J’ai recommencé à prendre soin de moi, à avoir une vie sociale.
Franchement, je revenais de loin. Je ne vous l’ai pas caché, il y a eu une période où j’ai vraiment pensé que ma lumière intérieure était morte pour toujours et que je n’avais plus grand chose à vivre ici. Heureusement que j’ai eu ce déclic, une envie d’avancer, plus forte que tout. La curiosité de voir ce qui pouvait encore m’arriver et surtout la présence d’esprit de me souvenir que j’étais aimée et que le merveilleux petit être que j’avais mis au monde avait besoin de moi.
J’ai commencé à retrouver ces envies spontanées, ces moments de créativité qui m’avaient tant manqués. J’ai recommencé à me projeter, à m’aimer et à être beaucoup plus indulgente avec moi-même. J’ai arrêté de vouloir être partout, de vouloir être parfaite … j’ai choisi mes combats. Une vraie renaissance !
C’est à ce moment là que j’ai réalisé que j’étais prête pour recommencer à avoir une vie amoureuse. Enfin amoureuse est un bien grand mot. Disons, des aventures (comme les vieux).
La vie amoureuse
L’avantage, quand tu approches la 40aine, quand tu as été marié(e), quand tu as vécu des situations difficiles et que tu as appris à t’aimer, c’est que tu sais trèèèès exactement ce que tu ne veux plus jamais accepter dans une de tes relations.
Et il y en avait des choses !
Je voulais pouvoir être moi-même et être acceptée avec mes qualités et mes défauts. Être à l’aise et me sentir assez en confiance pour l’être (moi-même). Avoir un conjoint, un partenaire, un ami et un amant. Une personne avec les mêmes valeurs.
Mais ça c’était au cas où … au cas où je tomberai sur la perle rare. Parce qu’à cette époque, il n’était pas forcément question d’avoir une relation sérieuse et/ou suivie. Je n’ai jamais eu besoin de vivre avec quelqu’un pour m’épanouir et ce besoin était encore moins présent à ce moment là.
Je savais que cela n’allait pas être facile, mais je n’imaginais pas à quel point !
Pas tant parce qu’il n’y a pas assez d’homme célibataire sur le « marché » ; mais plus parce que je ne savais plus trop comment être moi-même sur le marché !
Entre le boulot, le gosse et le fait que mes sorties étaient limitées je n’avais comme option que de rencontrer un autre parent d’élève. Si vous me connaissez, si vous pouviez voir comment j’étais à la sortie de l’école, vous seriez en train de rire : la mère sauvageonne qui ne connait aucun autre parent d’élève au bout de 2 ans, c’est moi.
Il fallait donc que je trouve autre chose … Salle de sport, boite de nuit. Non.
Je m’étais donc résignée à rester seule avec mes chats et mon fils quand ma sœur m’appris qu’elle s’était inscrite sur un site de rencontre.
Les sites de rencontre
J’étais un peu sur le cul, parce que les sites de rencontre, c’est le truc auquel je n’avais pas pensé du tout ! Déjà parce que je ne suis pas fan du concept, ça fait un peu foire au cochon. Mais il faudra se rendre à l’évidence, il n’y a plus 15000 autres façon de rencontrer quelqu’un.
Alors je m’y suis inscrite aussi, d’abord sur un site « d’adoption », pour ficanasser. Puis ensuite sur Meetic, par curiosité aussi, pour bitcher un peu sur les gars qui contactaient ma soeur (pardon c’est mal). Et puis j’ai fini par créer un profil – un vrai, sans filtres – et de me lancer dans l’aventure.
Et j’ai détesté !
A peine les profils crées, j’ai reçu quantité de messages : beaucoup ne sont pas engageants et la conversation est compliquée, d’autres sont envoyés par des gars qui ne correspondent pas du tout à ce que je recherche. Ensuite, je trouve ça super difficile de juger sur une photo ou sur un premier message, puisque la personnalité, le charme, le charisme, ne transparaissent pas du tout.
Bref, j’ai quand même rencontré quelques personnes, mais j’ai trouvé ça quand même plus contraignant qu’autre chose. J’ai donc décidé de supprimer mes profils.
Et puis quelques semaines après, en lisant mes mails, je vois que j’ai reçu 4 ou 5 messages du même gars. Deux options : ou le site bug, ou le gars est chelou. Je décide donc d’aller voir …
Sur les photos, un type en noir & blanc, flou. Les messages ? Complètement barrés !
Mon grand chamboulement
Il s’est fait passer pour Mario Duplantier, et moi pour Ozzy Osbourne. On a raconté n’importe quoi, on a ri et j’ai voulu qu’on se rencontre rapidement, histoire de ne pas s’attacher pour rien.
Après notre verre, nous avons continué au restau … et après le restau, nous sommes retournés boire un verre. Le deuxième rendez-vous, nous avons beaucoup parlé .. enfin surtout lui, de musique. Et puis on s’est revu, on s’est attaché. On a pris le temps et il m’a attendu, pas longtemps.
Il est mon grand chamboulement.
Cela va faire 4 ans ce mois ci que l’on a commencé à construire quelque chose sans vraiment le savoir. Cela fait 4 ans qu’il prend le temps de me connaitre et qu’il prend soin de moi. Avec lui, je vis une relation que j’espérais vivre un jour mais à laquelle je ne croyais pas.
*Je t’aime*